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Les Alambics du Coq - Whisky et spiritueux Français

La petite histoire du Gin

Longtemps impopulaire, le Gin fait un retour en force dans le marché des spiritueux. La consommation française de cet alcool a augmenté d’environ 9,7% en volume en 2020 selon la Fédération Française des Spiritueux.

Mais, comment fabrique-t-on du Gin ? Pourquoi a-t-il été oublié ? Comment le déguster ? Nous répondons à toutes ces questions dans cet article !

La petite histoire du Gin

C’est en 1550 qu’on commence à trouver des traces de ce qu’on appellera plus tard, le Gin. A l’origine, on utilisait, pour se soigner de certains maux, de l’eau-de-vie de baies de genévrier. Un néerlandais, Lucas Bols comprit le potentiel de celle-ci, et décida alors de créer sa propre distillerie, toujours existante aujourd’hui. Cet alcool prit le nom de Genever  et commença à être exporté dans les autres pays d’Europe.

Quelques années plus tard, la révolte des Pays-Bas éclata face aux Espagnols. La légende dit que les soldats néerlandais buvaient du Genever afin d’être vaillant au combat, ce qui lui vaudra son nom de “dutch courage” , ou “courage hollandais” par les anglais qui se battaient à leur côté. 

De retour en Angleterre, le roi Guillaume III comprit l’intérêt des spiritueux pour l’économie. Il fait donc interdire l’importation des brandies étrangers et décrète que chaque habitant de son royaume a l’autorisation de distiller son propre alcool et fait abroger les taxes sur le Gin. Étant un alcool de céréales, et le blé poussant en abondance en Angleterre, le Gin se répand alors dans tout le royaume, multipliant par 10 sa consommation entre 1690 et 1730. 

Dans le centre de Londres, l’alcoolisme crée un climat sombre et inquiétant. On compte 7000 magasins où l’on pouvait acheter ce spiritueux. Les faits divers se multiplient, tous liés de près ou de loin à ce commerce intensif du gin. Les femmes trouvent à cette époque, une nouvelle indépendance : elles distillent et vendent leur Gin, leur permettant d’éviter les métiers de femmes de chambres ou  de prostitués. 

Le Gin est de moins en moins qualitatif : distillé dans des baignoires en cuivre, coupé au vitriol, il devient un poison et la source de nombreux décès et de cas de folie.

Le cas Judith Dufour tira le signal d’alarme. Cette mère tua son bébé afin de revendre ses vêtements pour pouvoir acheter de l’alcool. Le parlement prit conscience de l’impact de l’alcool sur la société.

En 1751, le Gin Act permet de réguler la consommation de spiritueux, en interdisant la distillation et la vente sans licence. Le but est de réduire les excès dans les boutiques lugubres, au profit de grands pubs où la qualité prône sur la quantité.

Cette gravure, “Gin Lane“, de l’artiste Hogarth, représente les dérives liées au Gin. On y voit un quartier de Londres engloutie par l’ivresse. La folie et l’indécence des personnages représentés est pourtant bien réelle: des bagarres, des corps inertes dépouillés pour l’argent, des femmes ne s’occupant plus de leurs enfants. Il y a même un mendiant qui se dispute un os avec son chien, preuve que la population de Londres était presque revenu à l’état de bête.

C’est d’ailleurs ce que les quelques vers de James Townley, qui accompagne la gravure, exprime : “Gin cursed fiend, with fury fraught ; makes human race prey ; it enters by a deadly draught ; and steals our life away” , qui veut approximativement dire “Gin maudit démon, avec une fureur pleine; fait de la race humaine une proie; il entre par un courant d’air mortel; et vole notre vie”

Bien que les lois ne calment pas tout de suite les folies du Gin, cela permet au fur et à mesure d’encadrer la production et d’augmenter la qualité de l’alcool (beaucoup plus doux à l’époque). La plus ancienne distillerie est celle de Booth’s, datant de 1740. Gordon’s, créé en 1769, garde le monopole du marché du Gin dans le monde suivi de Tanqueray ou encore Beefeater

La fabrication du Gin

Le Gin est un spiritueux sur une base d’alcool agricole neutre, généralement des céréales (orge, seigle ou blé). Il doit obligatoirement être aromatisé par des baies de genévrier

On ajoute des ingrédients botaniques naturels comme la coriandre, la racine d’angélique ou encore de l’écorce d’orange… Chaque producteur choisit ses “botanics” selon le goût qu’il veut donner à son Gin, et c’est une recette précieusement gardée. Certains compte plus de 50 ingrédients, bien que légalement, il soit obligé de contenir des baies de genévrier. 

Après l’étape de distillation, on ajoute de l’eau pour réguler le degré d’alcool (environ 37.5%)  puis on filtre le tout afin d’enlever les éventuelles impuretés.

Enfin, le Gin est embouteillé puis étiqueté.

Les différents types de Gin

Les différents types de Gin

  • LE COMPOUND GIN 

Lors de la distillation, les arômes et les ingrédients sont mélangés avec l’alcool. La technique revient à de la macération avant redistillation

  • LE DISTILLED GIN

Lors de la distillation, les botanics sont placés dans un petit panier qui permet aux effluves d’alcool de s’imprégner des arômes. Cela donne un goût plus subtil au Gin. Cela revient à une méthode d’infusion

  • LE LONDON DRY GIN 

Il ne doit pas son nom à une localisation mais bel et bien à sa fabrication : contrairement aux autres Gin, il ne contient aucun colorant ni parfum. Il est infusé de la même façon que le distilled gin.

  • LE PLYMOUTH GIN 

C’est la seule appellation pour le Gin : il est distillé à Plymouth est détient le droit unique de l’usage de ce nom.

  • LE OLD TOM GIN 

C’est le Gin plus doux et plus sucré qui était bu au XVIIIeme siècle.
La base alcoolique étant moins pure que de nos jours, on y ajoutait beaucoup d’arômes pour masquer le goût. C’est un style en voie d’extinction. 

Le Gin en cocktail

Le Gin en cocktail

La légende voudrait que la boisson du célèbre espion soit un Dry Martini : du gin et du vermouth sec. Or, dans le livre Casino Royal, James Bond donne au barman la célèbre recette de son cocktail fétiche, portant le nom de sa première femme : Le VesperAttention, mieux vaut ne pas en abuser !

La boisson de James Bond : Le vesper

  • 3 mesures de Gin
  • 1 mesure de Vodka
  • ½ mesure de Lillet
  • 1 large zest de citron

Et ne vous avisez pas de demander comment le mélanger… 

“Le Barman: “ Au shaker ou à la cuillère monsieur?”
Bond : “ Est ce que j’ai l’air d’en avoir quelque chose à foutre?”
Casino Royal, 2006

Un vrai cocktail de Bad Boy !Le saviez-vous ?

Le cocktail le plus célèbre à base de Gin est sans aucun doute le Gin Tonic. Il a été crée en Angleterre, pays de nombreuses colonies, où sévissait le paludisme. Contre ce fléau, on utilisait de la quinine qu’on distillait. Le goût étant très amer, il était dilué dans de l’eau pétillante ou de la limonade.

Mais pourquoi ne pas allier l’utile à l’agréable ? A ce médicament fut vite ajouter un petit peu de Gin. Et hop ! Le Gin-To est né ! 

Quelques Gin à découvrir ou redécouvrir...

Quelques Gin à découvrir ou redécouvrir…

Distilled Gin : 

Monkey 47, Citadelle Gin, Hendrick’s Gin, Tanqueray Ten, The botanist, Mirabeau Dry Gin, Silent Pool…

London dry Gin :

Bombay, Gordon’s, Beefeater, Broker’s Gin, NO.3 London Dry Gin, Hammer and Son Geranium Gin, SW4 London Dry Gin, Mombasa Club, Fifty Pounds, Colombo Gin…